La légende d'une jeune meurtrière
Il était une fois, dans un désert, une jeune démone nommée Maeko. Elle avait enfin atteint ses 20 ans : Age de la majorité sur chez les Démons E-mentaux, dans le Grand Désert Sunien, sur l'ile rayon de Lune du monde d'Aeria. Elle devait traverser le Désert de la Mort Infinie pour prouver sa valeur, seule, avec pour seul vivres ce qu'elle chasserait en chemin et l'eau qu'elle pourrait porter. Mais, elle n'avait pas peur ! Elle mit son sac sur son dos, regarda encore une fois derrière elle : elle ne reverrait plus jamais ce petit village paisible où elle avait passé son enfance. Désormais, elle était adulte, et un adulte ne peut pas vivre dans son village natal ! Elle vérifia encore une fois le contenu de son sac, réajusta son arc, vérifia l'affutage de son poignard et sortit du village. Elle arriva bientôt dans le désert, elle se retourna : son village s'effaçait peu à peu. Pendant des jours et des semaines, elle marcha, répétant les même gestes : elle posait des pièges avant de s'endormir, préparait sa nourriture lorsqu'elle se levait, mangeait, marchait.
Lorsque Maeko aperçu un village, après un mois de marche, elle était sur le point d'abandonner : la vue d'un lieu habitable lui redonna espoir. Sa vie solitaire dans le désert se terminait, c'était une tradition chez les démons E-mentaux d'habiter dans le premier village vu après la longue traversée. Mais tout ne se passa pas comme prévu pour Maeko, ce village était délabré et vide … Elle erra dans les ruelles, à la recherche d'un être vivant, il n'y avait pas âme qui vive. Elle voulait sortir de là, cet endroit lui faisait peur, mais elle était obligée de rester, la tradition E-Mentale le disait, si elle désobéissait, elle serait bannie à de la communauté des démons et serais condamnées à l'exil. A jamais dans l'errance, dans un clan, un attroupement de criminels nomade, à vivre de coup-bas. Dans la peur car parmi eux, c'est la loi de la jungle.
Une silhouette la ramena à la réalité : il y avait quelqu'un ici ! Elle se précipita vers l'ombre devant elle : c'était un jeune homme, d'à peu près son âge. Elle lui demanda son nom, il lui répondit :
<<- Mon nom est Dandur, je suis heureux de voir une nouvelle dans ce village, car, vois-tu, une terrible malédiction pèse sur ce village, mon rôle est de trouver les nouveaux et de les emmener auprès du chef de village : Daikyo. Je suis une sorte de guide. >>
Maeko le suivit de bon cœur dans ce dédale de rues. Elle l'examina, il était châtain clair, plutôt grand, des yeux bleues. Il ne lui ressemblait pas du tout car elle était plutôt petite avec des cheveux de geai et des yeux gris métallique. Ils arrivèrent à la porte d'un bâtiment moins délabré que les autres, avec de la lumière aux fenêtres. Dandur l'invita à entrer. Elle passa la porte et se trouva face à un homme imposant, d'une soixantaine d'années. Il imposait le respect, la peur et l'admiration. Elle regarda dans la direction de Dandur et d'un regard, il lui dit de se présenter :
<<- Euh… Bonjour… je suis Maeko, je viens d'arriver et… >>
<<- Je sais, coupa l'homme imposant, désormais, tu fais partit de ce village depuis que tu y es entré après la Longue Traversée >>
Maeko le savait, elle devrait y vivre pour le restant de ses jours, avec Dandur et Daikyo comme seule compagnie. Quelle dure loi que celle de l'appartenance à un village. Mais pourquoi n'y avait-il personne ici ? Elle posa cette question au chef de clan et celui-ci répondit :
<<- Autrefois, ce village débordait de vie et d'animation, mais depuis le "Fait" une arène faite en crâne est apparue dans le désert nouvellement nommé Zone Désertique de Crâne, habitée par de maléfiques créatures : les guerriers du crâne. Les habitants ont essayés de les combattre mais personne n'en est ressortit vivant… >>
Effrayant, Maeko voulut faire demi-tour.
<<- Il est trop tard Maeko, dit Daikyo d'une voix métallique, tu es la prochaine >>
Les yeux du chef de clan, une âme lugubre et sanglante, fixaient la jeune démone pendant une fraction de secondes. Laissant place à un regard impartial.
<<- Maeko, affronte les guerriers des crânes et rend à ce village sa splendeur d'antan ! >>
Elle n'avait pas le choix.
<<- Je les affronterais et je sauverais ce village ! >>
Un sourire carnassier apparut sur le visage de Daikyo. Il lui intima de le suivre à travers les maisons délabrées. Maeko n'était pas très rassurée, elle l'était encore moins en le voyant sortir d'un coffre deux objets coniques et pointu. Elle recula.
<<- Voici tes armes, emblème de ce village. >> Avait-dit Daikyo
Maeko accepta finalement de s'en approcher. Le premier cône, acéré, se tenait comme les poignards de son village natal. Le second, quand à lui, était creux au niveau de la pointe, et sa base était surmontée d'un bouton.
<<- Qu'est ce.... >> elle n'eut pas le temps de finir, le chef du village fantôme avait disparut.
Plusieurs fois, tout en sortant de la vielle cabane, la jeune démone l'interpela... Une ombre surgit devant elle, ses nouvelles armes pointé sur cet être mystérieux
<<- Hey ! Maeko ! C'est juste moi, Dandur ! >>
<<- Dandur ? >>
<<- Je suis la pour te conduire à l'arène de crânes, suis moi ! >>
La jeune démone suivit le jeune homme à travers la ville, puis à travers le désert, dans le sable, sous le soleil brulant. Pendant la marche, personne ne parla....
Le sable, sous leurs pieds, frémit, puis se souleva dans une tornade autours des deux démons. Une tempête qui ne dura pas longtemps, mais juste assez pour faire disparaitre Dandur. Maeko l'appela, le chercha, mais, l'arène de crâne étant en vue, elle se décida à avancer.
Cette arène portait bien son nom, car elle était composée exclusivement de crânes, des crânes si grands ! haut de 5 mètres environs formant une arène haute 4 crânes. Une structure imposante et impressionnante. Une porte, ou l'emplacement où il n'y avait pas de crâne, se dessinait, petite par rapport à l'énorme structure. Maeko, une arme dans chaque main, s'avança pour finalement se trouver dans cette vaste et sordide arène.
Quatre crânes, d'une taille légèrement inférieure, surgirent de nul part. Rendant toute sortie impossible : elle était coincée ! À peine une seconde seconde s'écoula. Puis, du sable sortit de nombreux crânes, hauts d'un mètre cette fois. À cette distance, les dits crânes n'avaient rien d'humain, ils ressemblaient plus à ceux d'une créature éteinte depuis des siècles. Des formes sortirent des crânes, des formes humaines, aux expressions figées et aux yeux blancs et vides : les guerriers des crânes ! Serrant encore plus ses armes, la tranchante dans la main droite, celle avec le bouton dans l'autre. Elle s'élança. Sa dague se planta dans le coeur, assez profondément : l'être visé fondit pour retourner dans son crâne, qui lui même rétrécit avant de s'enfoncer dans le sable. Maeko, ébahie, baissa sa garde. Un guerrier en profita pour s'approcher et la toucher au ventre. Heureusement, la démone, agile, évita que l'arme de son ennemi n'entaille trop sa peau. Et planta très légèrement sa "lame" dans le front de son ennemi, qui disparut aussitôt.
<<- Alors c'est leur point faible ! Sa va être facile ! >>
Tournoyant, virevoltant, elle plante sa lame dans le front de tous les guerriers osant s'approcher. Au début, légère et gracieuse, la fatigue se fit vite sentir, pourtant, les guerriers semblaient toujours aussi nombreux. Sans compter qu'ils semblaient plus rapides que les premiers !
<<- A quoi sert donc cette autre chose ? >>
Se demanda-t'elle, voyant un guerrier s'approcher d'elle à une vitesse fulgurante, elle pressa le bouton, elle visa dans le front ! Comme si elle avait tiré toute sa vie !
<<- Quoi ? >> Dit-elle en se rendant compte que son cône était déjà vide. Le guerrier était toujours là ! Pourtant, elle avait stoppé le guerrier !
<<- Cool ! >> s'exclama-t'elle. Ces étranges munitions avaient le pouvoir de ralentir l'ennemi ! D'un geste vif, elle lança sa dague dans les airs, attrapa les munitions de sa main droite, les remis dans son arme, rattrapa sa dague et la planta dans le front du guerrier du crâne se trouvant devant elle. Elle continua son massacre. Se sentant revivre au fur et à mesure qu'elle tuait ! Les gestes s'imposaient d'eux même, tout était si facile !
Son esprit, grisé par le combat, oubliait son corps fatigué. Elle ne se rendit même pas comte de sa blessure au ventre qui saignait abondamment. Sa vue de brouilla, elle ne voyait maintenant que des ombres.
<<- Maeko ! >> cria une voix qui loi semblait familière alors qu'elle allait poignarder un guerrier.
Elle sentit quelque chose tomber sur son dos, l'empêchant de se relever. Se sentant brusquement faible, elle vacilla. La personne sur son dos descendit pour finalement l'aider à rester sur ses pieds.
<<- ...Da... ndur.. ?... >> dit-elle d'une voix faible <<- Je... Dois... Les guerrier... Pour le village... >>
Comme pour prouver ce qu'elle disait, elle avança et frappa un autre guerrier, qui disparut comme tous les autres.
<<- Maeko, il n'est pas trop tard, je peux encore te sauver ! >>
Agissant comme un zombie, elle continua à tuer, machinalement. Tous les guerriers du crâne avaient tous disparut, sauf un dernier, au centre de l'arène, immobile. Maeko s'appréta à le tuer
<<- Nooon ! Maeko ! >>
Elle sourit à Dandur, faible, mais pourtant pleine d'assurance. Elle lui tourna finalement le dos et planta son arme dans le dernier guerrier.
Elle avait gagné !
***
Au lieu de détruire l'arène, la mort du dernier guerrier entraina une transformation de Maeko. Ses yeux perdirent leurs couleurs, son visage devint livide, elle lévita pour finalement atterrir dans un crâne ! Elle était devenue une des leurs ! Et, de sa bouche, sortit ces paroles
<<- Bien essayé Dandur ! >>
Ce n'étais pas la voix de Maeko mais celle de :
<<- Daikyo ! >>
<<- Bien sur, elle n'est pas plus forte que les autres ! Elle n'a pas fait la différence entre un guerrier et son âme ! >>
Tous les guerriers des crânes resurgirent du sable et s'attaquèrent à Dandur.
<<- Depuis le début je t'ai protégé ! >> ajouta la bouche de la démone <<- Mais si tu préfère cette fille à toi même, bat toi ! Si tu les tue tous, je te rendrais ta chère Maeko ! >>
La proposition était tentante, Dandur ne pouvait le nier. Pourtant, il savait que la principale fonction de ce lieu était d'hypnotiser les futurs guerriers, les rendant meurtrier.
Possédée, Maeko lui lança les armes. Il s'approcha pour les prendre, tenté.
<<- C'est bien ! Continu ! >> Dit Daikyo
Il prit les armes dans ses mains, une chaleur rassurante émanait d'elles. Il s'avança vers le corps de Maeko, dont la tête pendait comme celle d'une marionnette.
<<- Je te sauverais Maeko ! >> cria Dandur avant de lancer les armes au loin.
Il se mit alors à courir vers les parois, des mains sortaient du sol pour l'attraper et le faire tomber. Refusant le combat, il fuyait... Se retrouvant face à la façade. Le premier crâne était bien bien plus grand que lui, il ne réfléchit pas plus : il escalada. Les guerriers tentaient de le tirer dans les crânes. Il les repoussait d'un simple coup de pied et continuait son ascension. Il ne pensait à rien, gardant juste en tête son unique but : tuer Daikyo !
Alors qu'il atteignit le sommet, un guerrier, plus fort que les autres, parvint à lui faire perdre l'équilibre. S'accrochant à son dernier espoir, il regarda en direction de Maeko, son corps avait pâlit, d'hideuses marques noires balafraient son visage. Ceux yeux devenus vitreux le fixaient. Mais le pire n'était pas la dégradation physique, mais l'expression de son visage, un sourire sadique et monstrueux.
Il retourna à la réalité lorsqu'il sentit, le guerrier tirer sur sa jambe. Ça aurait été si facile de tout lâcher, de s'abandonner à la mort, vivre pour toujours aux côtés de Maeko.
<<- Dandur ! >> cria une voix, au loin.
Cette voix, familière...
<<- Maek... >>
Il s'interrompit, happé par le ciel. Il avait fermé les yeux, pensant son heure arrivée.
<<- Oh ! Dandur ! J'ai eu si peur ! >>
<<- E... Emika ? >>
Il se revit, enfant, aux coté d'Emika
***
Leur rencontre eut lieu le jour de ces 5ans, dans leur village natal. Dandur venait de souffler ses bougies et, comme le voulait la tradition, une grande fête fut organisée. Une journée entière de festivités. Lors du grand bal, une jeune fille l'invita à danser : Emika. Déjà toute petite, elle semblait très attaché à lui.
Lorsqu'ils grandirent, Dandur et Emika se rapprochèrent, aussi bien physiquement que mentalement.
<<- Promet moi qu'on passera le restant de notre vie ensemble ! >> Avait alors dit Emika. Dandur, sans réfléchir accepta, pourtant, il savait que c'était impossible... Mais, à cette époque, ils préféraient rêver tant que c'était encore possible.
Dandur eut finalement l'age de majorité et dut partir, ce fut la dernière fois qu'il vit Emika.
Lorsqu'il vit un village, ce fut celui de Daikyo, à l'époque, ce village était encore peuplé et magnifique, Daikyo n'était pas encore le dirigeant. Très vite, ce dernier s'attacha à Dandur, le prit comme son fils. Lorsqu'il monta au pouvoir et créa l'arène, Dandur resta à ses cotés, tenant trop à la vie pour se rebeller. Mais tout changea lorsqu'il rencontra Maeko
***
Lorsqu'il leva les yeux, il vit qu'Emika avait sortit ses ailes, don qu'elle avait toujours eut peur et qu'elle gardait en elle depuis la plus tendre enfance.
<<- Fait moi descendre ! >> Demanda Dandur
<<- Ils te tueront ! Je ne te laisserais pas partir, pas pour toujours ! >> répondit Emika, presque en larmes
Elle avait toujours été proche de lui, et extrêmement possessive !
<<- Dans ce cas, ramène moi au village ! >>
Elle s'exécuta et vola à travers le désert. En chemin, elle lui raconta que, 2ans après son départ, ce fut son tour et elle espérait retrouver sa trace, elle avait traversé mainte fois le désert, évitant les villages, sauf celui où ce trouvait Dandur. Elle frôla la mort de nombreuses fois, elle ne le trouva point. Dans ces derniers élans de vie, elle c'était envolée en direction d'un village, et elle l'avait trouvé. Après 5 ans d'errance, elle l'avait trouvé, et ne le quitterais plus jamais ! Dandur indiqua à son amie la direction à prendre pour atteindre le village.
***
Lorsqu'il arrivèrent au village, il était, comme toujours, vide. Pour Dandur, on peut dire que c'était normal, mais pour Emika, cette ville fantôme l'horrifiait !
Si tôt que le jeune homme posa pieds dans le sable, il se mit à courir en direction de la plus imposante bâtisse. Emika, épuisée ne parvint pas à le suivre.
Il passa la porte, l'ouvrit brusquement et débarqua dans les appartements de Daikyo, celui-ci était encore plus effrayant qu'avant, il semblait également plus fort, plus puissant...
<<- Oh ! Dandur ! Pourquoi maltraites-tu cette pauvre porte ? >>
L'interpelé ne bougea pas, essayait de ne pas se laisser piéger par sa comédie. Il inspira profondément puis demanda d'une voix forte, avec bien plus d'assurance qu'il ne l'aurais pensé !
<<- Rendez-moi Maeko ! >>
Daikyo laissa échapper un petit rire gêné puis ajouta :
<<- Mais enfin Dandur ! Maeko est morte ! C'est toi même qui l'a tué, tu ne t'en souviens pas ? >>
Dandur recula d'un pas, vacilla, puis se ressaisis :
<<- Je n'ai pas tué Maeko ! Elle est encore en vie ! >>
Le chef du village ricana puis ajouta :
<<- Son corps est en vie, serte, mais pas son âme ! >> Il émit une pause << et c'est de ta faute ! >>
<<- En quoi ce serais ma faute ? C'est pourtant vous qui l'avez transformée ! >>
Très discrètement, Daikyo prit une arme dans sa main droit, profitant de la colère qui aveuglait le jeune homme.
<<- Et qui l'a menée à l'arène ? >> Cette question suffis à Daikyo pour déstabiliser Dandur, il en profita pour se précipiter sur lui pour le poignarder...
***
Emika, qui avait quitté son ami des yeux, elle se reposait dans le sable... Une habitation, qu'est ce que c'était déjà ? Une porte ? Un chef de village ? Tout ce qu'elle connaissait, c'était le sable. Du sable à perte du vue : le désert ! Emika sentit tout à coup un élan de détresse venant de Dandur...
***
Un corps sans vie gisait à terre, un poignard enfoncé dans le coeur.
Emika entra en trombe dans la pièce, eut un bref regard pour le mort puis leva les yeux
<<- Dandur ! >> s'écria-t'elle, voyant qu'il était victorieux, elle se précipita dans ses bras, heureuse. << Comment as-tu fais ? Je... Je pensais... Quand j'ai vu tout ce sang... Qu'il t'avait tué ! >> pendant ces propos, elle sanglotait.
Pour la consoler, il lui raconta comment il s'y était pris pour vaincre Daikyo :
<<- Il avait essayé de me pousser à bout en m'accusant d'avoir tué Maeko, il était même sur le point de me poignarder, mais, il ignorait mon pouvoir ! >>
Chez les démons E-mentaux, il était interdit de demander ou même de parler de son don, les autres démons devaient le deviner. Emika garda donc le silence.
<<- Emika ! Le charme doit être brisé ! Maeko est libre ! >>
La jeune fille sortit ses ailes décolla, tenant son ami par la main. Il voyait déjà Maeko, reprenant des couleurs, se relever, étonnée. Elle regarda autour d'elle, les autres habitants du villages avec elle, dans la même situation. Peu à peu, les crânes s'enfoncèrent dans le sable pour ne plus jamais revenir. Il arriva à ses cotés, la pris dans ces bras. Il lui avoua également ses sentiments. Elle fit de même. Et rentrant au village, ils vécurent heureux jusqu'à la fin de leur vie... Mais rien de tout cela eut lieu, découvrant avec horreur que, oui, les crânes disparaissaient, mais pas avec la grâce de son rêve éveillé, les crânes se décomposaient, lentement, ainsi que les guerriers. Au centre de ce qui était autrefois une arène, le corps de Maeko de flétrissait et s'enfonçait dans le sable chaud, imprégné d'une odeur nauséabonde. Lâchant Emika, il atterrit en aux coté de Maeko, qu'il prit délicatement dans ses bras. La chair, autrefois douce et chaude, émis un hideux bruit de succion. Il la voyait fondre. Daikyo avait raison, pensa-t'il en ravalant ses larmes, son esprit était mort, et son corps le suivait... Anéanti, il pleura, il pleura toutes les larmes de son corps
<<- Dandur ? >>
Il leva a peine la tête, il savait que c'était Emika. Elle le prit délicatement dans ses bras pour le consoler.
***
Plusieurs années s'étaient écoulées depuis la mort de Maeko. Le village c'était peu a peu repeuplé, les guerriers de Daikyo n'était plus qu'un mauvais souvenir. Ils auraient été oublié si la légende de Maeko n'avait pas persisté comme l'histoire de la renaissance même du village.
Dans une grande maison, une famille prenait son repas
<<- Papa ? >> demanda la petite << Pourquoi le village, il porte mon nom ? >>
La mère eut un regard noir vers son mari puis partit, la jalousie la rongeait, elle ne voulais pas entendre ce qu'il allait dire.
<<- Ma chérie, écoute bien, je vais te conter l'histoire de ce village. Personne ne sais quand il fut construit, et notre histoire est plus contemporaine. C'est l'histoire d'une jeune fille qui sauva notre village. Elle étais belle, puissante, agile, combattive et courageuse ! Pourtant, même si ses qualités l'aidèrent, elle périt au combat. En sa mémoire et pour toujours, j'ai renommé ce village en Maeko village, et donna à ma chère fille un nom aussi illustre>> la petite écoutait avec attention, les yeux mouillés de larmes.
<<- Les héros ne doivent pas mourir ! >>
Dandur baissa les yeux, malgré son jeune âge, elle avait raison.
<<- Mais elle vit encore en toi et en ce village ! >>
Emika, de son coté, aussi pleurait, cachée derrière la porte. Ce n'était pas cette Maeko qui avait sauvé de village, c'était Dandur et elle... Mais pour sauver son mari, qui l'avait épousée par défaut... L'image de Maeko vivrait toujours, et elle, un beau jour, mourra sans laisser la moindre trace, comme une ombre dans le désert...
Ma plus vieille légende.... Disons, celle qui a résisté à une année où j'ai tout ballayé.... Avec une longue histoire écrite avec les pieds ^^'
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