_ réveillez vous !
Ce cris me réveilla... Ma mâchoire me faisait mal, comme le reste de mon corps. Que m'était-il arrivé ? Où étais-je ?
J'ai regardé autour de moi : je me trouvais dans une cave, très sombre, dans laquelle s'entassaient de nombreuses personnes, un peu comme moi... Homme et femme portaient une tenue moulante et qui, pour certain, était couverte de sang.
Je sentis un frisson parcourir mon échine... Cet endroit semblait sortit d'un de mes...
Je fus interrompue par une douleur au flanc : ne me voyant pas levée, un homme étrange m'avait donné un puissant coup de pied. Je me suis levée en vitesse, tout en observant ce curieux personnage, en analysant son physique avec la plus grande attention. La vue de cet être effrayant me fit vasciller, et marcher dans une matière visqueuse et malodorante... Je n'osais même pas regarder ce que c'était. La peur me montait à la gorge.
Il me sonda, m'examina... Son regard était aussi affuté que ces dents, pointues, de vampire.
_ les jeux commencent dans dix minutes ! Soyez a l'heure !
Des jeux ? Ça aurait été un bon signe si le ton qu'il avait utilisé n'était pas aussi lugubre.
Lorsqu'il s'est éloigné de moi, j'ai enfin pu reprendre mon souffle. J'ai alors jeté un coup d'œil autour de moi : tous étaient levés et se dirigeaient vers une petite porte grillagée... J'ai cherché autour de moi un visage familier.. Famille, ami, connaissance... Rien, je ne connaissais personne. J'ai suivis tous ces étrangers jusqu'à une galerie qui fini par s'élargir jusqu'à une place circulaire avec une dizaines de portes. Au dessus de chacune d'elles dominait une pancarte écrite en lettres de sang. "salle de balles", "dead game", "potences", "salle de torture", "fosse commune"... Tous ces noms me donnaient la chair de poule. Mécaniquement, les autres personnes se dirigeaient vers certaines de ces portes. Je me demandais ce que j'allais choisir ! Si j'avais vu un visage familier, je l'aurais aveuglément suivit ! Je me sens tellement seule ! Et perdue !
Le choix ne s'imposa même pas a moi, un homme imposant, couvert de cicatrices, de crasse, d'un peu de... Sang séché ?! Murmura, a mon oreille ou presque, "potence". Mon sang ne fit qu'un tour, potence ? POTENCE ?! Je... Qu'ai-je fait pour mériter la pendaison ? Je ne veux pas mourir ! Je veux sortir d'ici !
_ Je ne resterais pas ici une minute de plus ! Hurlais-je.
Et j'ai tourné les talons, me dirigeant vers la d'où je venais, je devais sortir d'ici ! Je forçais le passage, bousculant tous ces gens au regard vide. Aucun ne râlait, personne ne m'insultait... C'était comme s'ils étaient déjà morts.
Un cri retentit, un cri que je ne compris pas. Je ne le voulais pas, seul sortir d'ici m'importait ! Comme un seul homme, les hommes et femmes face a moi serrèrent les rang, m'empêchant de passer.
_ Laissez-moi passer ! Criais-je, folle de rage.
Je les ai poussé, frappé, ils ne bougeaient pas d'un pouce. La panique montait, j'étais cernée ! Je me suis tournée, et j'ai vu une prison mouvante, qui laissait passer l'homme aux cicatrices et se refermait sur son passage. Ma vue se troublait, mes cris devenaient stridents, mon sang battait dans mes tempes, une sueur froide coulait dans mon dos... J'étais prêté a tout pour sortir d'ici ! Même a tuer cet homme ! J'ai foncé tête baissée, droit devant moi, je n'avais pas d'arme, et j'espérais de tout mon cœur avoir déjà combattu la d'où je venais... Je lui ai donné un coup de poing dans l'estomac, un coup de pied bien placé dans les parties. Avec cela, j'espérais le mettre a terre.
_ Pauvre sotte ! Ricana-t'il
Il sortit quelque chose de ta poche, et le planta dans mon flanc. Une douleur glacée, du sang chaud... La lame s'enfonça plusieurs fois dans ma chair, une douleur intense, tout mon corps était rouge. Son corps l'était également, maculé de mon sang. Je me sentais si faible ! J'avais froid, ma tête tournait, mes sens se brouillaient... Je sombrais...
***
Je revins a moi dans une pièce sombre, je ne voyais rien. Le dernier souvenir que j'avais était le visage de celui qui m'avait poignardée, un sourire carnassier aux lèvres, léchant le couteau qui avait transpercé mon être...
Mon corps me faisait toujours souffrir, il faisait froid. J'ai essayé de bouger, mais mes mouvements étaient entravés : j'étais attachée à une table ! Mon dos était engourdit par la froideur glacée de la table, ma gorge était sèche, et j'avais un goût métallique dans la bouche. Mon sang... Mais surtout, j'étais terrorisée ! Qu'allaient-ils faire de moi ? J'ai eut l'impression d'être attachée la depuis une éternité... Un souvenir me revint, d'abord vaguement, puis, a mesure que le temps passait, il se faisait plus net :
Tout était lumineux, d'une lumière puissante : celle du jour, le soleil ! Je me trouvais dans une pièce très propre, avec les murs blancs. Sur une table devant moi se trouvait une souris blanche. Elle était allongée sur le dos, morte, une petite langue rose dépassait de son museau dans vie. Je me souviens m'être excusée auprès d'elle, avant de voir la personne a côté de moi planter des aiguilles dans ses membres "pour avoir de la place pour travailler" avait dit une personne, qui passait de table en table. Puis, je me souviens d'une lame étincelante trancher sa peau, puis ses muscles. Libérant les entrailles. L'odeur était insupportable, la vue de cet horrible spectacle l'était éga...
Une porte s'ouvrit, m'arrachant a mon souvenir. Une ombre se dessina dans le peu de lumière que faisait l'ouverture de cette porte. Puis, une lumière plus forte, artificielle illumina la pièce. M'aveuglant. Mes yeux était habitués a la noirceur, à l'ombre. L'arrivée soudaine d'une lumière criarde me brûla la rétine.
Lorsque mes yeux s'habituèrent, je pus enfin discerner la personne face à moi : c'était un homme, le visage a moitié brûlé... Son regard, ou plutôt son seul œil, était caché par une longue et unique mèche de cheveux. Il me souri, il se voulait sûrement rassurant.
_ Oh ! Bonjour Jam ! Comment va-tu ?
Le ton qu'il utilisait... Était comme celui d'un vieil homme s'adressant a un jeune enfant.
J'étais effrayée, mais également folle de rage ! Je me souviens de ce qu'il m'a fait ! L'homme avec la lame !
_ Vous croyez sérieusement que je vais bien ?! Crachais-je à son visage, c'est sur, attachée à une saleté de table, dans le noir, ça ne peut que me faire aller mieux !!
Il sourie encore... Comme si.... Ce que je n'avait rien dit ! Au fond de moi, ma rage tournait en rond comme un loup en cage.
_ Ma pauvre enfant, qu'ai-je donc fait pour mériter une telle haine ?
Q-Quoi ? Comment... Comment peut-il tenir de tels propos ? Il ne voit donc pas se qui se trouve juste DEVANT son œil ? La colère m'étranglait, m'empêchant de parler.
_ Après tout, ce n'est pas comme si j'allais te laisser te fondre dans la masse, te laisser sombrer dans l'oublie... ton caractère est tel que tu es déjà ma favorite... Je suis de tout cœur avec toi ma belle et courageuse Jam !
En disant ces mots, il posa sa main a l'emplacement de mon cœur. Le contact de la matière rugueuse de ses gants sur ma peau me fit comprendre que...
_ Salaud ! Pervers ! Hurlais-je de rage, de quel droit tu m'deshabille ainsi ? Hein !? Réponds sale pervers ! Et dégage ta main de ma poitrine !!
Il émis un petit rire calme. Sa nonchalance me déstabilisait... Je n'avais qu'une envie : lui sauter a la gorge, le tuer a mains nues ! Sentir son sang chaud couler entre mes mains ! Je le haïssais jusqu'au plus profond de mon âme ! Un sentiment de peur et de douleur m'envahissait chaque fois que je posais les yeux sur lui...
Peu a peu, son rire changea, il devenait plus strident, plus saccadé. Ses gestes devenaient brusques, imprévisibles.
_ tu crois vraiment que tu me fais peur, attachée comme tu es ? Tes menaces ne changeront rien !
Les mots qu'il disait étaient si rapides, si aiguës que je ne les comprenais pas... La rage avait laissé place a la terreur... Je ne voulais que disparaître ! Ne plus voir ce monstre !
Pendant qu'il riait, j'ai sentis ses mains gantés de cuir caresser ma peau nue, aucune parcelle de mon corps n'échappa a son examen... Je me débattais, mais mes liens, probablement fait de métal, entaillaient mes poignets et les chevilles. Ses brusques spasmes m'infligeaient d'autres meurtrissures que celles à ma propre dignité. Je n'étais plus qu'un objet.
Au bout d'un interminable moment de torture psychologique, l'homme se calma. Il essuya la bave qui coulait sur son visage qui avait retrouvé un aspect presque humain. Il ôta ses mains de mon corps et me dit
_ hum... Que disions nous déjà ? (Il réfléchit pendant un instant avant de continuer) Ah ! Oui, c'est vrai ! Je t'encourageais pour les jeux ! Quand tu les découvrira, tu ne pourra plus t'en passer ! (Il plongea son regard dans le mien, sa voix se fit plus grave, plus caverneuse) J'espère seulement que ta personnalité en ressortira intacte ! C'est cette ténacité que j'aime chez toi !
J'ai détourné le regard, tout en essayant de ne pas m'attarder sur ces propos... Mais la question tournait sans arrêt dans mon esprit...
_ Alors pourquoi essayer de fuir ? Demanda t'il, Tu ne peux y échapper !
Il se tourna et hurla quelque chose que je ne compris pas... J'osais espérer qu'il allait me libérer...
Plusieurs minutes s'écoulèrent. A chaque seconde, la tension augmentait. Mon esprit cherchait a se rassurer, a savoir ce qu'il manigançait... Et ça ne me calmait nullement.
Je fus tirée de mes angoisses lorsqu'un bruit de chaîne se fit entendre. J'osai tourner la tête vers l'origine du bruit. je fus surprise lorsque je vis qu'il s'agissait d'un jeune garçon, brun, d'une dizaine d'années, portant un énorme plateau remplit d'objets métalliques dont j'ignorais autant l'utilité que l'existence... De plus, un détail me frappa : il avait les poignets, les chevilles et... Le cou ?! Oui, il avait bien un collier de métal autour du cou, liées par de courtes chaînes noires à ses autres entraves...
Cet enfant, qui ne semblait nullement choqué de me voir nue, enchaînée ainsi, avait un regard vide, résigné... Que pouvait-il bien avoir vu d'autre en compagnie de ce monstre ?
_ Il est vrai que j'aime ton caractère, et ton corps également... (Il émit des bruits de bouches suspects) C'est pourquoi considère ce que je vais en faire comme un hommage.
Allait-il me... N-Non... Je ne peux pas croire qu'il va user de mon corps a sa guise... Et surtout, pourquoi a-t'il appelé l'enfant ? Pourquoi son plateau ? Q-que va-t'il introduire dans mon corps ? J'ai peur ! Je veux disparaître ! Ne plus le voir ! Ne plus voir sa face mutilée ! La crasse sur son visage et ses doigts, son œil meurtris, vide et révulsé ! C'en est trop !
Il se mît a fredonner un air simple, enfantin, joyeux, tout en cherchant quelque chose sur son plateau. Il en ressortit une lame simple, rougie par le sang. Combien avait-il torturé avant moi ? Il approcha la lame de moi, de ma poitrine... La peur, agglutinée dans le fond de ma gorge, m'empêchait de respirer normalement...
_ Mais quel malpolis je peux faire ! S'exclama-t'il, dans quel ordre préfère tu faire les choses ? La torture ou le viol ?
Pendant un instant, mon cœur cessa de battre... Avait-il RÉELLEMENT conscience de ce qu'il disait ? Ne se rendait-il pas compte de la teneur de ses propos ? Je voulais fuir, ne plus le voir... Mais je voulais également lui faire ravaler ses propos ! Qu'il comprenne l'ignominie de ses mots et de ses actes ! Le mélange de peur et de colère m'empêchait de réfléchir normalement...
_ Plutôt mourir ! Lui crachais-je au visage.
Un énième rire s'échappa de ses lèvres. Il se pencha au dessus de moi et murmura, a quelques centimètres de mon visage :
_ Mais ne t'en fait pas, tu goûteras a la mort lorsque j'en aurais fini.
Emporté par une énième folie, il ajouta, avec ça voix aiguë et précipitée :
_ Je vais te faire crier ! Te torturer avant afin de pouvoir contempler ton toi intérieur ! Et ainsi avoir a disposition des orifices bien plus nombreux que sur n'importe qui !
Il s'éloigna de moi et fit quelques pas de danse, répétant ce qu'il voulait faire de mon pauvre corps !
_ Oh oui !!! (Il rigola) des trous ! Plein de trous partout ! Qui n'attendant que d'être pé.....
_ Nooooooon ! Hurlais-je de toutes mes forces.
Il se calma, et planta son œil glacé dans les miens.
_ Pourquoi ? Il y a quelque chose qui te dérange dans mon programme ? Tu ne veux pas goûter aux plaisirs de la chaire ?
Je tremblais de tout mon corps, la panique m'empêchait d'avoir une pensée organisée, des images horribles se succédaient dans ma tête, subissant les pires tortures et endurant les pires souffrances. Il approcha une dague de mon corps et commença a effleurer mon flanc. Un mince filet de sang chaud coula. J'essayais de me débattre, mais mes liens ne faisaient que me blesser d'avantage...
Il recommença ce geste plusieurs fois, a différents endroits de mon corps, même au niveau de mon visage, près des yeux. Puis, il commença a enfoncer plus profondément son arme dans ma chaire, c'était atroce, la douleur insupportable. Il n'hésitait pas a toucher les plaies, à y mettre ses doigts sales, m'arrachant a chaque fois un cri de douleur. Je me sentais faiblir, j'avais froid : je me vidais de mon sang. J'avais l'impression d'être ailleurs, la douleur était la, horrible, mais en même temps, je n'y étais pas... Je commençais a m'éteindre ! C'était un pas de plus vers la délivrance ! Toute ma vie, j'avais craint la mort et la, alors qu'elle m'entendais les bras, je me précipitais vers elle, vers un monde meilleur que cette folie.